vendredi 25 mars 2016

895 jours

Je n'ai pas écrit depuis le 14 octobre 2013. 895 jours exactement. Je le sais parce que j'ai fait une recherche google "nombre de jours depuis" et je suis tombée sur un site web que je pouvais mettre la date du 14 octobre 2013 et celle d'aujourd'hui et ça m'a dit qu'il y avait 895 jours qui s'était écoulé, depuis. J'imagine que ça a compté également le 29 février de cette année qui est bissextile, non? Depuis 895 jours, j'ai perdu mon identité professionnelle, mon chat est toujours l'amour de ma vie, j'ai eu des désastres amoureux pires que ceux que j'ai pu raconter ici et je dois sérieusement me remettre en forme. Je ne suis plus blonde, je ne fais plus l'amour et je ne french plus friendly non plus. Le calme plat, le néant. Un trou noir, même. 895 jours, durant lesquels je suis passée de quelqu'un à presque rien aujourd'hui. Comment se recrée-t-on une identité?

samedi 6 septembre 2014

Paris sans toé



je suis allée au théâtre hier, en plein air. 

C'était genre de l'escrime pis c'était avec la soeur d'une amie pis son future prof de théâtre... elle lui a apporté des fleurs. Avoir su que c'était une date, je serais pas allée; allô le portage de chandelles man. 

Le gars, il était fucking asocial. Elle allait toujours jasé avec du public qu'à connaissait pis la pièce était pas tant bonne mais ça fait 6 fois qu'elle la voit, c'est genre elle qui riait le plus fort... Donc, j'ai essayé de jaser avec le gars. Il a une compagnie de théâtre, ça l'a un nom de marde. Il a dit le nom avec le regard dans le vide, un petit sourire en coin genre j'aime tellement le nom de ma troupe. 

Bref, j'y ai raconté ma thèse en insistant sur le fait que c'est pas vraiment technique, je fais pas du théâtre, mais je l'étudie. Sur quoi, il enchaîné avec la phrase la plus frais chier de l'histoire de l'humanité : 

« ouais mais ça n'en prend du monde comme toi » (criss je suis pas un fucking éboueur) « c'est important qu'on en parle, ça fait tourner le théâtre » 

Eurk. J'haïs tellement le monde du théâtre. J'ai googlé sa compagnie, c'est genre un ex acteur qui promet des résultats à 300 euros/mois pis il a publié un article dans une revue de la sorbonne. Y peu ben pété en haut du trou le tabarnac, y charge le gros prix pis y a jamais sûrement été formé. En plus, y a va fourrer sa future étudiante, y gosse.

La pièce a gossait. C'était 6 gars pis une fille. La fille faisait des voix différentes pour joué toujours le même rôle, 50% du temps, c'était sexy. La soeur de mon amie a m'a dit qu'y fallait que ça fitte avec l'époque, comme si les femmes ont arrêté d'être conne quand elles ont eu le droit de vote.  Je trouve tellement que c'est la pire excuse du monde. Tsé quand les filles défendent le machiste pour des osties de raisons historiques. Ça parait qu'à pas lu le Tome 1 des Remarquables Oubliés : Elles ont fait l'Amérique

Anyway, elle fait de l'escrime donc c'est sûre qu'elle a trippé sur la pièce mais moi j'haïs ça de voir juste une fille sur scène surtout quand c'est pour un rôle aussi gnan-gnan. À chaque fois, je suis pas capable de me concentrer sur le reste de la pièce, ça me fâche trop.




lundi 28 avril 2014

Dulce de fresa; les fraises d'avril

C'est un retour vers mon amour, une ride jusqu'à Barcelone, puis l'autobus et l'avion, puis l'autobus et sa maison. On n'a établit un record, le dernier bisou date de début mars, j'ai failli exploser la semaine passée, pour un oui qui tarde, pour une blague douteuse; la distance effectue une distortion des bonnes intentions.

On dit que les amours à distance, ça pas d'allure. Oui, c'est une folie. Mais quand je le vois être aussi amoureux, quand je le vois avoir hâte de venir au canada, j'ai le goût d'y croire encore, plus!

Quand je le vois préparer mes fruits préférés - qu'il les lavent, les coupent en prenant son temps, en faisant bien ça, quand je vois la montagne de fraises dans l'assiette, j'imagines qu'on va partager et je dit en riant que ça serait si bon avec un petit peu de sirop d'érable sur le yogurt à la vanille! Alors, je le voies chercher une solution, il fronce les sourcils et saupoudre le sucre blanc avant de me dire « Moi j'ai pas faim, c'est tout pour toi ». Il me tend le plat avec un sourire et des compliments qui riment avec princesa.

Ça, c'était hier. Entre un dîner avec l'italienne et un souper chez l'anglaise, je respire enfin, enrobée dans sa robe de chambre, le temps d'étudier un peu. La semaine qui vient de passer était pas facile pantoute et je crois qu'il a trouver exactement ce qu'il me fallait hier: un immense dessert aux fraises, histoire d'en faire une collation en ce moment.

Quand j'ai glissé l'idée de la maison près des vagues entre mon université et son boulot, il a dit « seria genial ». Faut-il vraiment que je traduise ça? Je crois que le temps fait bien les choses et j'ai pas envie de précipiter quoi que ce soit, mais c'est la première fois que je fais ce genre de plans et je crois que ça aura des airs de contes de fée si nos rêves de Costa Brava se concrétisent.

Sa langue maternelle à des sonorités portugaises, sans l'être pour autant.
Quisas, ça sera le prochain défi?

É pau É pedra É o fim do caminho... É um mistério profundo É o queria ou não queira...

https://www.youtube.com/watch?v=xRqI5R6L7ow&feature=kp

lundi 13 janvier 2014

Le vent, le soir.

Je serai brève - telle une chronique de Sophie Duropher - et peut-être pas tellement plus éloquente:

J'ai pété dans la chambre de ma coloc. Ça semblait être un silencieux, il fût bruyant! Elle a donc rigolé, puis c'est tournée face à son ordi le temps de raconter à son chum que j'avais pété. Je pensais qu'on était seule, le deuxième témoin me fit rougire et rire et rire et rire, j'ai un peu  bu, j'imagine que c'est pour ça que j'écrit aussi mal - futur simple, hein - pis que en plus, on dirait que c'est moins drôle à l'écrit qu'à l'instant.

Mais là. C'est pourtant drôle un pet, regarde là, dans finding nemo, tsé la scène des goélands? Vois-tu, il existe un article sur le sujet! Voici: http://ofaolain.com/blog/2013/05/11/double-meanings/

Ta montagne

C’était la fois où tu m’as donné le livre numéro 6 d’Harry Potter en espagnol. On pratiquait ma diction dans mon lit, t’étais patient pis sévère en même temps. Je l’ai pas dit sauf que moi j’aime mieux pas lire J.K. Rowling quand je pourrais être en train de lire Bukowski ou Duras ou Joyce Carol Oates, mais ce monde-là, c’est parce que tu les connais pas. C’est correct aussi, je peux pas te forcer à toute savoir. N’empêche que sur ton front, quand tu cherches à comprendre mes mots franco-espagnol prononcé à l’italienne, ça fait pas deux lignes fâchés.


Entre tes sourcils, ça fait une ligne diagonale avec un demi-cercle au milieu, j’avais jamais vu ça moi. Tu dis que t’es Harry Potter mais moi je trouve que ta fausse cicatrice en plie de peau, c’est une montagne russe. On doit passer trop de temps à s’aimer parce que c’est rendu que je connais le secret de tes yeux : tes pupilles sont pas brunes pour vrai. On voit que le brun cache le bleu parce que le bleu dépasse tout le tour, c’est vrai, j’ai vraiment bien regardé. D’ailleurs, t’as pas d’éclair dans le front, t’as juste Canada wonderland pis luna park entre les sourcils, c’est des choses qui arrivent. 

samedi 14 décembre 2013

béchamel & crème glacée

On fait toutes ça. Un point commun, deux points commun, pis t'aimes tu ça toi la crème glacée? Un point de plus à coups sûr, ou un demi-point parce que c'est une semi-blague pour combler les semi-malaises des moments VOYONS-on se ressemble-DONT-BEN. C'est ça. Nous, c'était l'inverse.

T'aimes pas ça la béchamel, tu catches pas la perfection que ça crée dans bouche, notre relation était vouée à l'échec, j'aurais du m'en douter. C'est pas à cause que je pars, on le sait trop bien que les amours survivent à la distance, on est 24h7 sur les résaux sociaux, la distance devient une idée floue. Sauf que nous c'était plus physique qu'intellectuel, pis là, la distance rapplique et nous dévisage, « vous faîtes pu les finfinôts hein! », qu'a dit la distance, même si toi, ça te fait ni chaud ni froid.

Tu commençais à être pas fin pour que je me tanne de toi. Deux fois que t'annulais dernière minute, t'as beau t'excuser, tu sais bien que c'est des façons de petits cons, tu m'as jamais fait ça. Tu veux pas me retenir. Je veux pas te forcer à me suivre. On est mal pris. Toi pis ta famille pis tes racines de 29 années dans cette ville magnifique, moi pis ma soif de liberté, revenir de Grèce et planifier l'Italie et toi qui me suis pas trop, qui pense que je vais direct en France après, sans toi.

Je pense qu'on se reverra pas. Je sais pas si c'est mieux comme ça. Ça fait un vide, mais pas tant. J'aimerais ça intellectualiser l'amour à l'étranger mais ça s'explique pas. D'abord, t'essayes de pas tomber amoureux parce qu'après c'est pire, parce qu'inévitablement tu dois partir. Donc tu t'amuses, tu séduis à tout vent, sans vraiment te soucier de qui et quand. Pis y a un qui mord à l'hameçon. Qui rappelle, retexte, reviens, ponctue tes soirs de semaine plates. Ça en prend un pour rire de tes blagues.

Des fois, j'aimerais ça être fière de moi. Mais j'aimerais mieux être faible pis t'inviter, te revoir encore et encore, fuck les dissertations et les examens, qu'on placote, qu'on rigole, qu'on joue à la vie à deux comme si demain sera jamais hier. Mais faut pas. Ça serait tourner le fer dans plaie de ma dignité, de toute façon tu m'écris plus, c'est à mon tour de cesser d'insister.

Je m'en vais voir les italiens. Après je vais trouver un français à frencher même si les français sont toujours rienqu'à-une-bière-d'être-gay pis c'est parfait, Ô que c'est beau un gay. #folle de même

dimanche 24 novembre 2013

Je pensais que c'était fini.

Mercredi, en taxi vers chez toi, fièvre et maladie persistante après le concert. En taxi vers chez toi après que tu m'aies raccompagner à ma porte, même si tu tremblais à chaque pas, pauvre enfant.

Jeudi, je te textes ma nouvelle bonne nouvelle mais tu réponds pas. Comme lundi pis mardi pis mercredi, pis sérieux, ça gosse vraiment. Tu peux pas juste te pointer chez nous comme mercredi pis dire on y va, je susi une fille qui planifie qui prépare qui pense trop pis pour ça, ça prend du temps.

Samedi, c'était la fête à ton meilleur ami pis j'étais invité pis j'étais pas mal énervé, j'avais jamais rencontré ton monde, je me sentais tout à coup officielle. Pas de sms, pas de whatsapp, pas rien, pas de toi qui vient sonné, je me suis dit, ça y est, c'est fini, il veut plus me voir pis il a pas les couilles de mettre des mots sur cette rupture, il va faire comme celui qui m'a accompagné au bal de secondaire 5, le con qui était pas trop heureux que je partes à Winnipeg tout l'été, celui qui a accepté de venir manger chez mes parents sans jamais donner de suite, je l'ai attendu tout l'après-midi, puis toute la semaine, puis moi pis mon orgueuil on s'est dit NENON, pas vrai que je vais appellé un tata qui me tchoke, ben je me sentais pareil hier vieux rat. Mais c'était pas ça. Soudainement, à 2hrs du mat, c'était pas ça! C'était la fièvre, la voix extindue, la grosse grippe d'homme qui te clouait au lit, là où tes sms bogguait, ce que je ne comprends pas vrm.

J'aimerais ça dire, ben non pas grave. Mais tu me manques. Dans trois jours la grèce, dans trois semaines plus rien qui me retient en espagne, je pensais que tu serais une bonne raison mais t'arrêtes pas de me montrer que je me trompe.