lundi 13 janvier 2014

Ta montagne

C’était la fois où tu m’as donné le livre numéro 6 d’Harry Potter en espagnol. On pratiquait ma diction dans mon lit, t’étais patient pis sévère en même temps. Je l’ai pas dit sauf que moi j’aime mieux pas lire J.K. Rowling quand je pourrais être en train de lire Bukowski ou Duras ou Joyce Carol Oates, mais ce monde-là, c’est parce que tu les connais pas. C’est correct aussi, je peux pas te forcer à toute savoir. N’empêche que sur ton front, quand tu cherches à comprendre mes mots franco-espagnol prononcé à l’italienne, ça fait pas deux lignes fâchés.


Entre tes sourcils, ça fait une ligne diagonale avec un demi-cercle au milieu, j’avais jamais vu ça moi. Tu dis que t’es Harry Potter mais moi je trouve que ta fausse cicatrice en plie de peau, c’est une montagne russe. On doit passer trop de temps à s’aimer parce que c’est rendu que je connais le secret de tes yeux : tes pupilles sont pas brunes pour vrai. On voit que le brun cache le bleu parce que le bleu dépasse tout le tour, c’est vrai, j’ai vraiment bien regardé. D’ailleurs, t’as pas d’éclair dans le front, t’as juste Canada wonderland pis luna park entre les sourcils, c’est des choses qui arrivent. 

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