samedi 14 décembre 2013

béchamel & crème glacée

On fait toutes ça. Un point commun, deux points commun, pis t'aimes tu ça toi la crème glacée? Un point de plus à coups sûr, ou un demi-point parce que c'est une semi-blague pour combler les semi-malaises des moments VOYONS-on se ressemble-DONT-BEN. C'est ça. Nous, c'était l'inverse.

T'aimes pas ça la béchamel, tu catches pas la perfection que ça crée dans bouche, notre relation était vouée à l'échec, j'aurais du m'en douter. C'est pas à cause que je pars, on le sait trop bien que les amours survivent à la distance, on est 24h7 sur les résaux sociaux, la distance devient une idée floue. Sauf que nous c'était plus physique qu'intellectuel, pis là, la distance rapplique et nous dévisage, « vous faîtes pu les finfinôts hein! », qu'a dit la distance, même si toi, ça te fait ni chaud ni froid.

Tu commençais à être pas fin pour que je me tanne de toi. Deux fois que t'annulais dernière minute, t'as beau t'excuser, tu sais bien que c'est des façons de petits cons, tu m'as jamais fait ça. Tu veux pas me retenir. Je veux pas te forcer à me suivre. On est mal pris. Toi pis ta famille pis tes racines de 29 années dans cette ville magnifique, moi pis ma soif de liberté, revenir de Grèce et planifier l'Italie et toi qui me suis pas trop, qui pense que je vais direct en France après, sans toi.

Je pense qu'on se reverra pas. Je sais pas si c'est mieux comme ça. Ça fait un vide, mais pas tant. J'aimerais ça intellectualiser l'amour à l'étranger mais ça s'explique pas. D'abord, t'essayes de pas tomber amoureux parce qu'après c'est pire, parce qu'inévitablement tu dois partir. Donc tu t'amuses, tu séduis à tout vent, sans vraiment te soucier de qui et quand. Pis y a un qui mord à l'hameçon. Qui rappelle, retexte, reviens, ponctue tes soirs de semaine plates. Ça en prend un pour rire de tes blagues.

Des fois, j'aimerais ça être fière de moi. Mais j'aimerais mieux être faible pis t'inviter, te revoir encore et encore, fuck les dissertations et les examens, qu'on placote, qu'on rigole, qu'on joue à la vie à deux comme si demain sera jamais hier. Mais faut pas. Ça serait tourner le fer dans plaie de ma dignité, de toute façon tu m'écris plus, c'est à mon tour de cesser d'insister.

Je m'en vais voir les italiens. Après je vais trouver un français à frencher même si les français sont toujours rienqu'à-une-bière-d'être-gay pis c'est parfait, Ô que c'est beau un gay. #folle de même

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