mercredi 4 avril 2012

Y mouille à scieau dans mon coeur.

Quand je me suis réveillée, tu dormais sur le divan. Je t’ai demandé pourquoi. Couldn’t sleep last night. Moi qui pensais que je prenais toute la couverte ou que je ronflais ou les deux…

Pire : tu pensais. Hier soir, tu pensais à un bunch of things. J’ai pas réussi à en savoir plus, j’ai insisté, mais j’ai juste vu tes yeux changés, j’avais jamais vu tes yeux comme ça.

J’aurais aimé ça qu’on se chicane. Toute la tension hier soir. Je t’ai fais une soupe aux tomates et riz et des patates pilées aux carottes et j’ai mis un brin de persil frais sur le steak et j’ai mis un gâteau au four et t’as même pas dit merci. T’as dit c’est bon à la fin de ta soupe, à la dernière cuillère, quand j’étais sur le point d’oser un you like it? parce que hier t’as mangé toute ton couscous sans sourciller même si t’aime pas les raisins secs.

Ce matin, je me sens comme un raisin sec, tu m’aimes-tu? Je veux dire, pas besoin de me dire I love you, fais juste me regarder avec une étincelle dans les yeux, comment ça se fait que tes yeux se sont éteints? Tu m’aimes-tu pour ce que je suis ou tu m’avale discrètement sans me mastiquer, comme les raisins pu vraiment secs dans le safran et la semoule? Pourquoi tu dis rien? J’étais quand même ouverte hier soir, j’ai dit hey hey what’s going on? Ça m’a pris tout mon petit change mais je te l’ai dit pareil. J’avais peur de la réponse. Y en a même pas eu... Tu m’as dit, faussement étonné, what? Nothing! Pis après tu m’as sourit fake pis tes yeux brillaient semi. Donc j’ai pas souri, je veux dire, j’ai essayé mais moi aussi c’était fake. Pis là, tes yeux ont arrêté de briller. Pis là, j’arrivais pas à dormir. Pis là, je suis allée lire de la socio dans le salon jusqu’à 3h du matin mais en fait j’étais sur facebook pis je googlais des billets d’avion pas cher pour la nouvelle-zélande parce que j’ai un ami là-bas pis t'aime vraiment pas les nouveaux-zélandais.

Ce matin, avant que je pleure dans mon café dans ta cuisine, ce matin, après que tu m’ais embrassé poliment pis que je t’ai serré fort, comme pour pas te perdre, j’ai entendu :

So see you in a couple of weeks I guess? Donc, t’as peur que je reviennes pas right? T’as peur que mon billet one way to melbourne soit le grand départ? T’as peur du vrai grand départ en juin? T’aimes pas ça quand je suis tout le temps à la maison? Je ronfles? Je prends toute la couverte? Tu sais pas ce que tu ressens pour moi pis c’est tricky? Je déranges? Je prends trop de place?

Extrapolation #1, #148, #832, si tu savais what’s going on dans ma tête quand t’es distant.

Tsé, y a deux jours, tu m’as réconforter, j’étais en choc post-traumatique, on a parlé de nos peurs. Là, j’ai peur de nous deux, j’ai peur pour nous deux, j’ai peur puissance deux.

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