Haïr attendre.

Je suis en amour... Avec une femme. J'aurais jamais cru que ça pourrais m'arriver. Big coming out.

A s'appelle Simone. Simone de Beauvoir. Pis là, je lis son journal intime de quand elle avait mon âge pis c'est la plus belle chose que j'ai lu de ma vie. Sincèrement.

Vous vous souvenez du peintre? Lui avec qui j'ai un fucking café de prévue pour demain? Ben là là, soit il est pas tant intéressée ( still, je suis fucking into it...) soit on vit pas 2011 de la même manière; il est pas trop texto & facebook.

Je le texte à matin vers 10h30 pour savoir où on se retrouvait demain. Il est 9h35 du soir pis j'ai toujours pas de feedback. WHAT THE FUCK.

Je ne capote pas. Je ne capote pas. Je ne capote pas.

Non non, pour vraiment, c'est pas peinard mais je veux que ça soit simple alors... Je (fais semblant?) de prendre ça cool.

Tsé, il sait même pas que le doute s'est insinué dans mon esprit. Que je me demande pourquoi ça fait presque 12h qu'il a pas eu son téléphone à la main... À mon sens, c'est inhumain.

Faque là, j'ai pris mon courage à demain (coudon ch'tu soule a faire des fautes poches de même? à deux mains! ). J'ai demandé au biscuit de la fortune sur facebook si c'était une bonne idée de l'appeller pis guess what, le biscuit m'a dit oui! Ben tsé, un oui un peu vague du genre « Fais comme bon te semble, laisse-toi aller à commettre ces folies que tu ne pensais jamais avoir le courage de faire car ce sont ces moments-là qui resteront à jamais gravés dans ta mémoire. » Moi, j'interprète un oui.

Il a pas répondu. J'ai donc laissé un charmant message. Un peu d'humour, toute gentille, la voix qui sourit en disant rappelle-moi au 514 ***-**** même si, tsé t'as déjà mon numéro!

Ouain, avec du recul, c'est pas ma meilleure celle-là. Coudon. En attendant, j'attend.

Je m'enivre de la vie du Upear East Side,

je me concentre sur les problèmes de Serena et je fantasme sur Dan.