Constance vous berce avec ces récits d'initiations et moi j'oublie de vivre.
À trop vouloir tout bien faire, je ne suis plus. J'oublie le bonheur de déposer mes lèvres spontanément sur celles d'un étranger, l'instant d'un furtif baiser. J'oublie la sensation d'une main qui descend mon dos et se pose doucement sur mes hanches. J'ai de la difficulté à me rappeller les étoiles qui brillait dans les yeux de l'homme que j'ai laissé.
Et j'ai peur que ça devienne une habitude. Que je me laisse transporté par un tourbillon de responsabilités, que j'en oublie les priorités, les vrais! Pas le fait que j'aille pas assez dans mon compte pour payer mes frais de scolarité. Pas non plus les 3 chapitres à lire interminable ou les engagements pris ici et là qui me retombe dessus, in extremis, à quelques heures des deadlines... J'aime dire oui. (faire plaisir) Conséquament, je dis non à la vie. Je m'étais promis de pas recommencer cette année. Ça allait bien pourtant, j'étais en amour, je vivais simplement. Pas d'amour et d'eau fraîche mais quasiment... 2 semaines d'école et voilà que mon agenda est aussi jonchée que le sol de ma chambre. Bordel.
Bon, pis comme si c'était pas assez, mes galettes au gruau ont pas levé. Je pensais pas que la Magic Power c'était si important. Moi qui improvise cette recette souvent et là, elle n'en fait qu'à sa tête. Pour me changer les idées, je pirouette dans la cuisine. Coeur de Pirate chante Je suis venu te dire que je m'en vais, seule au piano avec sa voix qui me touche comme du velours, j'aime tout ce qui s'éraille d'intensité. Merci Gainsbourg pour ses mots, j'aurais bien envie de partir moi aussi, avec Constance dans ma valise (qui me rassure sur mes galettes «ça sent fucking bon!») pis une brosse à dent et un bikini. Partir, vivre d'amour et d'eau fraîche sur une île du pacifique avec l'amour de ma vie que j'aurai rencontrer dans l'avion et on va «vécurent heureux» et faire plein d'enfants parce que c'est le destin.
DESTIN!?! T'es où.
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