Je pense encore à toi, parfois. Comment va le petit, est-ce qu'il m'aurait aimé? Est-ce qu'il aurait su dire mon nom ? Je pense encore à nous deux, parfois. À la facilité que j'avais d'être moi avec toi. Je pense à ce qu'on était et à tout ce que j'aspirais à être. Sais-tu que tu es le seul homme avec qui j'ai été sans avoir envie d'être seule. Dans toute mes relations, il arrive ce point de non-retour, ce point qui arrive à chaque fois et que j'essaie de taire, mais il arrive: le moment où j'ai envie qu'un autre homme me regarde, le moment où j'ai envie de dire à un autre homme que je suis seule, le moment où je réalise que je veux être seule et célibataire, ce moment où l'autre devient une espère de petite pression sur mes épaules et fini invariablement par être un rock de mille tonne que je ne supporte plus dans ma vie. Ben toi, tu n'as jamais été ça. Je n'ai jamais eu de déclic. J'ai toujours été fière de dire aux autres hommes que j'avais quelqu'un dans ma vie. J'aime me faire séduire, et je n'arrive pas à repousser clairement les avances des hommes, en général. Mais avec toi, c'était différent, avec toi je les repoussais tous. Même ces gars qui me connaissent, même ceux qui savent que je finis toujours pas flancher, que je finis toujours pas laisser l'autre, ont été surpris de m'entendre dire que je voulais laisser une chance à notre relation, parce que j'y croyais. Je n'ai jamais laissé de chance à aucune autre de mes relations, parce que je n'y crois pas. Je ne crois pas au couple, je ne crois pas en la fidélité éternelle (de l'autre, surtout), je ne crois pas qu'on aime pour toujours, je ne crois pas que l'habitude et la routine sont tolérables, mais avec toi, j'avais envie de vivre toutes ces choses, j'avais envie d'aimer vivre toutes ces choses.
Alors oui, des fois, je pense encore à toi. Je me demande si le petit va bien avec son papa et sa maman à ces côtés. Je me demande quel à été son premier mot et de quel couleur sont ses yeux. Je me demande si tu as jeté le petit pyjama, ou tu lui as fait porter, ou tu l'a rangé dans un endroit qu'elle ne peut pas trouver et tu le ressors quand tu repenses à moi. Je me demande si tu penses à moi parfois, ou si l'image que tu aimes propager de moi à ton entourage est l'image que tu as toujours eu de moi. Et je me demande s'il aurait su dire mon nom.
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