Une prète post-moderne bardé de diplôme, prête à devenir une femme au foyer/trophée

Quand je bois dans ma tasse, j'appréhendes le goût du lait, et non, c'est de l'eau, j'avais oublié.
Ça va pas très bien. ON va mettre ça sur le dos des circonstances.

1- J'ai fini mon bac ce matin
2- Crise de larmes
3- Crise de panique

Ne chercher pas de lien de causalité entre ces trois éléments, la vérité est beaucoup plus compliqué. J'ai eu froid sur mon vélo, j'ai attendu dans mille salles d'Attentes grises, la RAMQ, la SAAQ, le consulat, ici et là, pour expliquer mon identité à chaque fois passant de A34 à h78, on m'a transformé en numéro mais mon histoire ne rentre pas dans les cases, attendez, vous allez voir, c'est beaucoup plus compliqué. J'ai pas envie de vous parler de gars, de désir, de séduction, pas le temps de songer à peut-être penser à ça, anyways je quittes encore le pays, donc à quoi bon. L'impossibilité de planifier l'amour à long terme est simplifié par cette bougeotte constante, ce besoin d'aller voir ailleurs sans trop se soucier de son coeur.

J'aimerais parler de l'australien. Aujourd'hui, j'ai compris que dans ma tête c'était fini.
J'en parle souvent. J'en parle à des gens qui ne nous connaissent pas et quand je dois résumer ce que l'on a été, je réalises dans les yeux de ceux qui m'aime un tant soit peu que lui, ne m'aime pas, peu importe ce qu'il dira, il ne m'aime pas et ses gestes me le martèle mais j'ai les yeux grand fermés et je continue d'insister. Bref, ça aurait été assez pour une journée dans mon petit corps blessée.

Blessée et faible; j'ai vomi dimanche et lundi toute la journée, et j'ai eu la diarrhée (so glamour) et la je me tape de l'hyperventilation? À force d'étudier la déconstruction et le post-moderniste, je crois que mon corps veut passer de la théorie à la pratique, je me fragmente, je me perds.

J'aimerais parler de ma réplique. Celle qui veut étudier en théâtre, et qui me demande d'aller à vélo ce soir la voir, malgré mon état. Je suis allée lui montrer mon état tantôt mais elle a trouvé une excuse meilleure que moi, elle arrive toujours a se faufiler entre les responsabilités parce que ceux qui l'aime l'aime assez pour céder et elle profite, et ce qu'elle profite comme si c'était un due, un acquis, comme si nos efforts lui revenaient d'office. Son amitié me vampirise, heureusement que je pars encore en voyage.

Ça me libère, ça m'éloigne de ceux que je ne sais pas gérer, ça remet les choses en contexte.