Je suis chez vous. Chez vous, dans ton patelin. J'ai passé devant ta maison même pas par exprès, c'était pas moi qui conduisait pis anyway je connais pas la ville. Devant ta maison où tu m'as amené à un moment où je croyais qu'on existait. Pis c'est beau, ça sent la mer à plein nez. Marquise aurait pu venir nous voir si on avait existé et on aurait fait du surf. Les vagues sont belles. Je suis allée souper au même restaurant qu'avec toi. Je me souviens encore de ce que je portais ce soir là. La bouteille de vin que tu avais commandé sans que tu saches que j'allais payer. À ce prix là, je peux te dire que l'avoir su, j'aurais pas payé non plus. Mais j'avais envie que ce soit ça notre relation, que moi aussi je puisse te faire plaisir, qu'on puisse juste se faire plaisir à s'aimer et à partager notre vie ensemble, pour toujours, à jamais.
Et tu sais quoi, tout ce pèlerinage de souvenirs qui n'ont jamais vraiment existé, parce que cette vie, je l'ai imaginée pendant des mois, mais je ne l'aurais jamais vécu, ces souvenirs, ils m'ont rien fait. J'ai pas eu mal, j'ai pas eu envie de pleurer.
Je me suis accoté à la rambarde du balcon de ma chambre d'hotel, face à l'océan, j'ai pris un grand coup d'odeur de sel et je me suis rendue compte qu'aujourd'hui, maintenant, je suis bien. Je suis sereine avec ce que tu m'as fait vivre. Je réapprends à être bien avec moi, à m'aimer assez pour ne plus vouloir et ne plus accepter que quelqu'un me fasse vivre ça. Que je mérite d'être aimer, oui, mais l'être de la bonne façon.
Et pour vrai, j'aurais besoin d'un homme pour m'épauler dans les moments que je vis, d'un homme pour me soutenir et me dire la nuit, la main dans mes cheveux de paille, que je mérite d'être heureuse et que je suis une bonne personne. Pour vrai, j'aurais besoin d'un homme, je suis prête à faire de la place à un homme dans ma vie. Et heureusement, je peux aujourd'hui dire que je ne veux plus que ce soit toi, cet homme derrière la femme que je suis.
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