Tsé, le plus cute de la classe là? Du moins celui qui te fais ce petit je ne sais quoi. Pis si tu le compares, tu sais que y'es peut-être pas si cute que ça, mais dans cet environnement (peu avantageux) y score pas à peu prêt! Pis en plus, il a cité un poème de Baudelaire par coeur, trop la classe. Donc, j'élaborais une manière d'aborder l'homme pendant que la prof élaborait sur la versification et les strophes quand on a du tout remballer et rentrer...
J'avais une ou deux phrases dans tête qui ferait une pas pire accroche, mais j'ai ramassé mes choses trop vites et je l'ai perdu de vue dans la masse d'étudiants. Sur la piste cyclable, qui est-ce qui me dépasse? OH QUE OUI! Alors je le rattrape et prie pour une lumière rouge, chose qui arrive et il se parque derrière moi, pas à côté. Grmbl! Qu'à cela ne tienne, je me retournes et lance une remarque drôle du genre: «Y conduisait donc ben comme un fou!» à propos d'un cycliste possédé (ou soûl) qui roulait n'importe comment. Il acquiesce et la conversation est lancé, on traverse la Place-des-Arts jusque sur Maisonneuve puis on grimpe la côte Berry à vive allure, c'est moi qui mène j'ai une bécane de course pis lui ça grince et je doute de la qualité de ses gears et surtout de ses patins de freins. On jase de voyage le long du parc La Fontaine, mon cadenas se jam dans ma roue arrière, je me pète pas la gueule, il est toujours aussi beau, on vit à quelques rues et on rit.
En route vers l'université, je sacrais après le froid. C'est pas mal la nuit, y doit faire encore plus froid, mais ce coups-ci, je ne le remarques pas, je souris un peu et même que j'ai hâte de lire mes 40 pages de nuit pour mon cours de demain.
(Well, maintenant que ce post est fini, j'ai pu tant hâte de lire...)
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