Un an où j'ai appris à conjuger le verbe frenché friendly à tous les temps, parfois passé compliqué mais la plupart du temps, juste à l'impératif présent. Assez pour que l'avant-nuit passé, un barman trop soûl me révèle ce qu'on dit de moi derrière le comptoir de son bar. On m'appelle la fille au collant, qui change aussi souvent de couleurs que de garçons, celle qui ne repars jamais seule, celle à qui il ne faut pas s'attacher, on lui à bien dit à ce pauvre barman qui avait eu l'audace de m'embrasser... on lui a dit que pour moi les hommes sont des numéros, l'un après l'autre, l'un avant l'autre, qu'importe!
Estomaquée, je fesais le calcul de la couleur de mes collants; gris, bleu, noir, à petit pois. C'est presque rien. Puis j'essayais de m'expliquer l'emploi du mot numéro... J'ai jamais perçu personne comme ça. Chaque nouvelle flamme est un espoir, un gage de bonheur ultérieur... qui, c'est vrai, se soldait souvent en queue de poisson. Et c'est moi qui cumule les numéros? Je me suis sentie flouée, j'avais l'impression qu'on me traitais de salope à mot couvert. J'étais pas fâchée, plutôt insultée à retardement. Tu sais quand tu rigoles un peu jusqu'au lendemain où tu dégrises et les mots te hantent. Je me demandais juste si j'étais la seule à chercher aussi avidement le prince charmant, à me laisser transporter par l'effervescence d'une nuit arrosée... Pourquoi les doormans me font des avances si j'ai cette réputation? M'en fou.
En janvier, je vous écrirai en direct du pays des kangourous et d'ici là je comptes mes sous.
Un an, vite passé.
heye lala bonne fête la!
RépondreSupprimerfrench friendly virtuel
:)
RépondreSupprimer