Midi trente: je me réveille en panique, le cou stiff comme si j'avais passer la nuit à le garder tendu.
"Toute une heure pour te lever; tu viens de manquer la moitié de ta journée"
-dis ma mère, déçue, dans ma tête.
Je m'extirpe du lit tout croche, je me regarde dans le miroir tout croche, je fais une liste de ce qui faut pas que j'oublie, tout croche. C'est que la nuit passée, à 4h du matin, mes yeux ce sont ouverts bang! comme deeux balles de fusils, pu fermables. L'insomnie, ça m'enrage. C'est tellement une perte de temps! Truc #1 faire pipi au cas où la lumière des toilettes m'assomerait et je m'endormirais. Une heure trente plus tard, j'en fais un statut facebook parce que je connais le fil de nouvelles par coeur et j'ai répondu un peu trop émotivement à des emails scolaires. Je dépose mon téléphone et pleure. Comme un bébé. J'y arrive pas, j'ai l'impression que je dormirai plus jamais, dehors les gros camions passent, il pleut fort sur le toit, j'entends tout ces détails que j'entendais jamais quand je dormais. Je tremble un peu en pleurant, ça finit par le réveiller:
-What are you worrying so much about?
Si seulement je savais! Mais je sais pas. Depuis l'accident, la vie est rose par flash, sinon tout à fait grise. J,aimerais ça être comme avant, mais hier j'ai lu sur un site web de post-traumatic disorder stress (PTSD) que la vie, à sera pu jamais comme avant. Qui va falloir que j'apprennes à vivre de même. Même la physio m'a dit ça hier, que j'ai pas mal selon un pattern normal, que ma douleur est intimement lié à mes pensées pis que je devrait me faire soigner avant qu'il soit trop tard, avant que la douleur devienne chronique.
C'est juste que je refuse d'être une "malade mentale". C'est trop... péjoratif. J'ai eu un petit accident, ça peut pas me rendre folle, right? Mon dieu que je mélange les cartes... Pis je viens de rêver que je gagnais 11 000$ en jouant à roche-papier-ciseau pis que tous mes problèmes financiers pour les trois prochaines années étaient réglées, ben non toé. Y'é déjà 12h30, pis tu rêves des chimères.
Une chance qu'il est là pour me serrer dans ses bras, pour me sourire en coin avant de m'embrasser doucement. C'est pas un gars qui parle beaucoup mais il est là, pis ça rend tout ça - un peu?- moins difficile.
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