jeudi 11 août 2011

Carnet de bord des frenchs de la semaine:

Lundi soir, nuit mémorable où les bières dans le parc s'enchaînent sur des confessions. Un ex, c'est des vieilles pantoufles, un gros gilet de Mérino, quelqu'un qui sait qui tu es et n'attends rien de plus, même si l'expression Friends with benefits parfois s'applique. L'embrasser, c'est un vieux bonheur oublié, une manière de faire qui rimait avec habitude il n'y a pas si longtemps et qui redevient des papillons dans le ventre à présent. Savoir que quelqu'un sera toujours là pour toi, c'est rassurant. Même si tu ne lui dit pas je t'aime, même s'il n'était (ou ne sera jamais) prêt à t'aimer.

Mardi soir, l'homme de Tahiti m'invite à un BBQ chez ses amis. Il met du miel et du fromage de chèvre dans mon burger et ça goûte le ciel. On parle de maison dans les arbres et de fermes perlières, il enchaîne sur quelques mots de créole que j'ai déjà oublié parce que c'est le langage universel des marins et j'ai le goût de prendre le large. On s'isole au salon, il me parle de L'Éternel Instant Présent de la belle Arianne et je lui glisse Nantes de Beirut dans les oreilles puis un de ses amis vient tamiser les lumières et tout le monde nous regarde en riant; malaise. Fou rire. Deux becs sur la joue & au dodo. Pas sommeil, un Gossip Girl plus tard je reçois un texto: C'est dommage que tu partes et même si tu partais pas, j'aimerais bien te faire un calin. Alors je lui écrit: ben viens! :) Une fin de soirée qui perdure jusqu'à l'aurore, qui se pose sur les premiers accords de Clair de Lune de Debussy parce qu'il dit que je joue ce morceau comme nul autre, un thé réconfortant d'Aveda, des draps chauds qui sortent de la sécheuse sous lesquels on s'enfouit pour "marmotter" (c'est son mot pour dire rien faire au lit) et on marmotte et on jase et il finit par m'embrasser à l'instant où je lui tourne le dos pour faire semblant de bouder.

Jeudi soir, mon ex français passe me dire coucou et on part à la chasse à la poutine sur Laurier parce que j'ai oublié de souper. Frite Alors vient de fermer la cuisine, le Zazzium aussi sans parler de l'épicerie qui est aussi endormi... On revient sur nos pas jusqu'à Pizza Bella qui vient de fermer la cuisine et je négocie une poutine in extremis. Brûlée de ne pas avoir dormi en compagnie de monsieur Tahiti l'autre nuit, je demande à mon français de me lire une histoire au lit comme dans le temps où je l'aimais tellement et je m'endors sur ses mots jusqu'à ce qu'un bisou me réveille dans le cou. J'ai joué à la belle aux bois dormants jusqu'à ce qu'il me laisse dormir en paix et non, nous n'avons pas frencher friendly.

Parfois, un baiser est bien petit comparé à la grandeur des moments qui le précède. Trois nuits, un baisé du passé, un french passionné gage d'avenir, puis un baiser que j'ai refusé.

En attendant de frencher en compagnie de Constance que je retrouve le temps d'un roadtrip, j'écoute en boucle cette chanson que mon homme de Tahiti a écrit;

Along the way, take out your breathe baby, i'm gonna make you late today

http://official.fm/tracks/280763


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