vendredi 22 juillet 2011

La fois où je suis tombée amoureuse

Parce que ça ne m'est pas arrivé souvent. Deux fois. Deux petites fois de rien du tout pis ont même pas durés pantoute. Pis la première fois, c'était pas supposé. C'était pas supposé être une histoire d'amour. C'était juste supposé être une histoire d'amis avec affinités, à qui se convenait très bien de faire chier nos exs. Mais criss, on s'est faite avoir ben raide. Je me suis faire avoir ben raide.

Tu savais pas, toi, hen, que j'allais t'aimer comme ça. Tu savais pas, toi, qu'en me disant: Constance, si tu veux pas m'aimer, moi je peux plus continuer. Tu savais pas, toi, qu'en me mettant au pied du mur, j'allais foncer dedans, ben raide, ben fort, ben ouch ouch ouch.

C'était l'été de mes 16 ans. P'tit 16 ans tout jeune, qui connais rien. Un p'tit 16 ans qui s'en va en appartement, un p'tit 16 ans qui pars de chez maman, qui s'en va, ben ben loin. Pis toé pis ton p'tit 20 ans de gars qui les trompaient toutes, les filles, sauf l'autre, l'autre d'avant, que t'avais tellement aimé, pis que je t'avais faite oublié. Tes osti de 20 ans qui s'en allaient dans l'armée, qui partaient ben ben loin, ben loin de moi pis que ça faisait ben ben mon affaire parce que je voulais pas, moi, d'accroche, loin de ma nouvelle vie. Pis criss, tous les deux, notre date, c'était le 12 août. Moi j'emménageais, toi tu prenais l'avion. Pis finalement non. Finalement j'suis arrivée de travailler, c'était le 9 ou le 10, je sais plus. Pis t'étais dans ma chambre, t'avais un sundaie dans la main, crème molle à vanille aux fraises extra fraises. Tu savais, tu savais toujours ce qu'il me fallait. Tu me ramenais toujours des surprises, pis tu m'attendais dans ma chambre, ou sur le perron ou en faisant à souper avec maman. Mais tu m'attendais toujours. T'étais toujours en train de m'attendre.

Tu l'aimais ma maman, tu l'aimais ma famille. Pis je t'aimais juste plus pour ça. Je t'aimais tellement quand j'allais travailler pis que tu restais à la maison aider au ménage, ou au souper, ou que tu allais faire les commissions.

Pis c'est ça, je l'ai vu, je l'ai vu que tu m'aimais. Dans tes grands yeux y'avait d'écrit "aime-moi, parce que je te suis". Pis j'tais demandé s'qui se passait. Tout était comme avant, mes tes yeux criaient plus qu'avant. J'ai comme eu un peu peur. Peur parce que tsé, la semaine d'avant, tu m'avais dit que tu m'aimais, au téléphone, pendant que j'étais soule au bar et que tu m'attendais dans mon lit. Tu m'avais appelé parce que tu t'ennuyais, et t'espérais que je m'amuse "non, non, rentre pas tout de suite, amuse-toi avec tes amies, moi je t'attend" T'attendais toujours. Pis c'est ça, j'ai eu peur, peur de ce que tes yeux pouvaient dire. Pis c'est là que tu me l'as dit. "Je te suis" J'ai pas compris, trois mots ben trop court, pas assez précis. Pis c'est ça, t'es venu, t'es venu avec moi, dans ma nouvelle vie, dans mon nouveau moi.

Pis au bout du compte, c'est moi qui a finit par t'attendre, pis c'est toi qui m'a brisé. Brisé ben raide. Pété en mille. Pis j'suis pas recollé.

1 commentaire:

  1. J'ai de la crazy glue qui doit traîner quelque part on va te patenter de quoi pour recoller ces petits morceaux de toi

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