dimanche 20 février 2011

Au bout du fil

Les relations amoureuses tiennent à un fil. Dans mon cas, c'est au bout d'un sans-fil.

Tout un mot, quand on y pense: mon portable tient le fil imaginaire entre deux êtres. L'angoisse d'une réponse, l'audace d'un petit mot... La technologie nous lie. Puis, il arrive que quelqu'un vous demande l'heure en rentrant dans un bar comme hier soir. Il arrive que la personne ne veut pas l'heure mais plutôt votre téléphone. Il me l'a arraché des mains. La panique, alerte générale, le corps est en alerte, on court, on crie... en vain. Puis on réalise que le fil est brisé. Cet unique lien qui me rattachait à Amsterdam vient de prendre la poudre d'escampette direction le marché noir et la revente illégale, laissant mon coeur et mon compte de banque en petit morceaux.

Bien sûr, il y a Facebook. Mais avec un prénom, Facebook ne permet pas de retisser un lien. Alors, on pleure la perte. Le mal est plus sentimental que matériel. Les habitudes que l'on perd, les milles textos qui nous rappellent les vieilles relations étiolées.

On se sent libre, déconnectée et on comprend que le bonheur n'est plus lié au mot liberté.

L'angoisse d'une réponse, l'audace d'un petit mot...
C'est fini.

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