Ces quelques chiffres, tu
ne les auras pas. T'auras beau coller l'écran de ton iPhone tout pété à deux
pouces de ma face, je n'ai ni l'envie, ni l'intérêt de te revoir; pourquoi te
laisser mon numéro? C'est pour ça qu'on s'habille à la hâte, pour te
fuir, insiste-pas, ok? On est sorti du Ste-Éli dégoûté par ton insistance, ton
assurance tout à fait déplacée... J'ai redécouvert la définition du verbe
importuner.
Tu voulais impérativement
nous offrir des shots et tu nous as offert des shots. On a pas eu la brillante
idée de refuser. Mais tes shots, c'était un appât! Une fois qu'elle était remplie,
tu les a reculés sur le comptoir au lieu de les offrir, comme toute personne
civilisée... On a donc dû endurer une vidéo interminable de See-doo qui
explique comment et pourquoi t'as abîmé ton iPhone (plutôt mourir) puis tu as
cru bon de nous convaincre que ton trou, là où tu viens d'acheter une maison,
est un lieu où il fait bon vivre. Je ne considère pas qu'une photo de toi dans
des vagues ça consiste en un argument! Oh et pour en finir avec ton iPhone,
c'est vraiment pas winner d'avoir une photo de fille en bikini comme écran de
vieille. ANYWAY, la soirée était sensée se dérouler autrement. Par autrement,
j'entends ailleurs et en bonne compagnie! Mais, moi, tarte que je suis, j'avais
pas mes fucking cartes. Pis le fucking doorman ne prend pas les fuckings cartes
étudiantes ni la FUCKING photocopie de certificat de naissance que j'avais sur
moi par inadvertance entre deux lectures universitaires... Donc on n’est pas
rentré aux foufs. Pis toi, t'étais déjà assis au bar des foufs. Pis moi,
j'étais venue te porter un cadeau pour ta fête donc la petite surprise est
restée dans le fond de mon sac... pis je te textais en direct mes péripéties
avec le sympathique (NOT) doorman qui voulait ne rien savoir. Je m'ennuie donc
de la galanterie des doormans de la distillerie!
Donc, c'était ta fête et
une semi-date aussi parce que tsé, même si ça fait 3 ans qu'on se connaît le
temps d'une pause entre deux cours, c'est la première fois que tu me demandes
mon numéro et que tu m'invites à sortir. On jasait du documentaire que tu
tournes, des accidents sportifs qui nous ont tous deux édentés (vive la
chirurgie dentaire) et puis on parlait des cours de la vie de toi de moi, mais
surtout y avait ce courant qui passait, cette petite étincelle qui me ramollit
les jambes, à suivre!
Pendant ce temps sur
facebook, deux énergumènes qui ne se contentent pas d’un one night stand
insiste de manière ridicule pour attire mon attention. La morale de cette
histoire? Les gars ne sont pas plus courageux ou perséverants que les filles,
certains on juste ZÉRO amour-propre!
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