Finalement, ça m'a fait mal de te voir. Ça m'a fait mal dans ma tête et dans mon corps. Tu as empoisonné mes endroits, mon mont-royal, mon bar, ma cuisine, ma chambre, mon lit. J'ai eu le brillante (not) idée de te faire vivre une soirée dans ma vie, pour que tu vois à quelle point elle est belle, à quel point elle peut l'être sans toi. Et tu as vu. Et à présent, c'est moi qui paye pour. Oh bien sûr, tu as peut-être eu quelques regrets, tu as peut-être pensé à quelques reprises "ah! et si j'étais resté". Sauf que tu m'as empoisonné. Il y a ta chaîne que tu as oublié qui traîne dans un tiroir, et je viens tout juste de lavé les draps de toi.
Et je t'en veux. Je t'en veux parce que tu savais que tu me ferais du mal, tu savais au plus profond de toi que tu pourrais pas t'empêcher de me dire que tu m'oublierais jamais, mais que vu que tu es un gamin fini, ça ne fonctionnerait jamais. Lapointe l'a dit, on ne peut jamais recommencer deux fois la même histoire. Pis on dirait que la boucle est bouclée. J'ai toujours su quelle ne l'était pas, toujours eu le feeling que c'est pas fini. Pis là ? T'as arrêté de me dire des gentillesses quand je t'aie demandé c'était quoi le but que tu recherchais à faire ça. T'as compris je pense, t'as compris que je suis pas comme tes autres ex, qui vont accepter de te revoir quand ça va t'adonner mais que t'auras jamais de comptes à rendre. Je suis pas comme ça moi, pourtant, tu le sais tellement, je ne l'ai jamais été. J'ai jamais été comme les autres filles, je ne t'ai jamais aimé comme les autres filles.
Et je m'en veux, parce que cette boucle bouclée me laisse un vide, un creux dans l'coeur. Je m'en veux parce que ça me fait presque chier que ce soit terminé. Je devrais être soulagée, mais non, je ne le suis jamais. Et je m'en veux, de te laisser m'affecter encore, après tout ce temps.
Je l'ai toujours dit, on guéri l'amour avec l'amour. Je me suis toujours guérie comme ça. Et je les aime mes gars de région. Je les aime ceux qui sont capables de mettre leur ver sur leur hameçon et qui passe de la 2 à la 4 en quatre roues sans qu'on l'sente. Je les aime les grosse quilles de bières pis les pistes de danse à côté des karaokés. J'aime ça moi un gars qui va faire d'la drift din parking du Canadian Tire à la première neige et qui enclenche le break à bras din courbes. Qui sait, peut-être que j'en trouverais un, un plaster de vacances. Tous mes étés depuis que j'ai 16 ans, c'est là que j'ai croisé un gars qui a toujours modifié un peu plus ma vie, sauf l'an passé, et c'est parce que j'étais ici. Alors croisons les doigts. Je vais aller patcher les fissures chez ma maman, elle va me flatter le dos pendant que je vais jouer au nintendo, je vais faire des bombes dans la piscine avec ma soeur et faire le popcorn à mon frère et ses amis sur le trampoline. Pis je vais me guérir. Surtout, je vais guérir.
Promis, promis, je vais me guérir de toi, dans ma tête et dans mon coeur. Je vais revenir dans mon lit, en ne pensant plus à toi. Je vais partir juste pour mieux revenir. Pis promis, promis, un jour, tu vas revenir. Pis promis, promis, tu va regretter, parce que dans mes yeux, y va être trop tard.
Bon repos!
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