Je vais me déposer la tête

Une bière, un cocktail bleue puis un martini, c'est ainsi que ça a commencé. Suivra une bouteille de rouge pendant le souper puis un café latté en soirée, pour que je me réveille à 3h du matin sans réussir à refermer l'oeil de la nuit. Ce repas beaucoup trop dispendieux est typique de l'Homme. Il n'a pas changé. Son petit sourire, l'éclat de ses yeux, sa cravate; tout est là. Comment expliquer à quel point c'était différent? Même complicité, même aisance mais il se protégeait et ça se voyait... Parfois, il craquait. Me caressait le bras, un bisou sur le front, un regard qui veut tout dire et puis hop aux barricades!

« Qu'est-ce qui va se passer si tu rencontres un gars ou que je rencontre une fille? »

J'hésite... « Ben on va devoir choisir?»

Et lui: « Pourquoi tu penses toujours en couple?»

Interloquée je ... « Es-tu en train de me parler d'amitié avec avantages? »

Et il rit en m'assurant que c'est pas le cas.

Alors c'est quoi? Je n'ai pas poser la question. J'en ai marre de me faire de la peine en me bâtissant des "dûes", des espoirs qui semblent aller de soit alors que ce n'est pas toujours le cas. Je veux prendre ce qu'il a à donner et pour le reste qui vivra verra. J'en ai assez de pré-définir ce que devrait être une relation et de capoter à chaque fois qu'on s'en écarte. Je sais pas si après tout l'alcool absorbé j'ai réussi à être éloquente mais j'aurais voulu que ça sonne aussi simple que ça:

Je suis bien avec toi. J'en ai rien à faire des autres gars. Peu importe ce qu'on sera, j'ai envie que ça soit deux par deux, toi et moi. Même si il y a mille compromis. J'ai envie d'être libre comme toi, de ne plus m'en faire avec les extrapolations de quand on se revoit et le laps de temps est-il trop court ou trop long sans donner de nouvelles. BASTA. Je t'écris quand tu me passes par la tête et vice-versa. Exit les complications, vivons l'instant.